Epoque
Ainsi les jours les plus cléments Pour Patricia et Robert Lundquist
De cette époque
Seront ceux
Passés sous les saules
De ton jardin quiescent,
L' offrande de ton amitié.
Dans les verts et les couleurs
De tes herbes et de tes fleurs
Des après-midis de belle heure
M'entraînant au beau leurre
L'élégante quiétude.
Le soleil plombant le jardin
Est plus précieux encore
Que le soleil surplombant
Un nouveau monde, un joli blond.
Sous les herbes dans les saules
Le grand chat s'étend
Le piano joue Brahms
Et moi qui vient de finir le bonheur
Dans ma petite tasse.
Je viens pour me souvenir,
J'y viens me ressaisir.
Je viens vivre une époque
Sans blême, sans exil.
Je m'y réfugierai mille ans
Si seulement je dus vivre
Si longtemps.
Ce paysage existe-t-il
Comme ça
Ou sort-il
D'un songe?
Voilà ce que c'est de vivre en poème
En liberté ambulante.
Cette liberté d'être,
La joie de ton amitié.